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Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn
33 - La preuve incombe au demandeur.
Le trente troisième Hadith
الحد يث الثالث والثلاثون
عن ابن عباس رضي الله عنهما ، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم ، قال :
لويعطى الناس بدعواهم ،لادعى رجال أموال قوم ودماءهم ، لكن البينة على المدعي
واليمين على من أنكر.
( حديث حسن ، رواه البيهقي وغيره هكذا ، وبعضه في الصحيحين )
D’Après Ibn ‘Abbas - رضي الله عنه -,
l’Envoyé d’Allah
- صلى الله عليه و سلم - a dit :
« Si l’on reconnaissait aux hommes le bien fondé de toutes leurs prétentions,
les uns ne manqueraient certes pas de revendiquer les bien et la vie des autres ; mais le demandeur est tenu de fournir
la preuve et le serment est imposé à celui qui nie la chose ».1
__________________________
1 { Hadîth sahîh, rapporté par al Boukhârî (n°4552), Muslim (n°1711),
al Bayhaqî (1/252), (5/332), ad-Dâraqutnî (4/107), al Hâfez dans « at-talkhis » (4/208),
at-Tabrîzî dans « al mishkât » (3758), al Muttaqî dans « al kanz » (15285-18296-18297).}
Commentaire
« Si l’on reconnaissait aux hommes le bien fondé de toutes leurs prétentions » :
Les prétentions sont ce qu’ils réclament contre les autres comme étant leurs droits. Sachons donc que l’attribution
d’une chose se présente sous trois aspects :
1- Attribuer à quelqu’un une chose qu’on possède, c’est-à-dire quand quelqu’un dit, par exemple : « Je dois telle chose à untel », ceci est un aveu [ iqrar ].
2- Attribuer à soi quelque chose qui est chez quelqu’un, en disant par exemple : « telle personne m’est redevable de telle chose », il s’agit-là d’une prétention
[ da’wa ]
3- Attribuer à quelqu’un une chose qui se trouve en possession d’un autre, comme dire par exemple : « Untel doit telle chose à untel », ceci est un témoignage [ shahâda ].
Ce Hadith vise les prétentions.
Si un homme accuse un autre homme en lui disant par exemple :
« Je te réclame cent dirhams » et que sa prétention est acceptée, d’autres gens vont réclamer
les biens des autres. De même si quelqu’un dit à un autre par exemple :
« C’est toi qui as tué mon père » sans preuve, et que sa plaidoirie
est tenue en compte, d’autres vont réclamer le sang des autres, mais la prétention n’est acceptée qu’avec une preuve,
le Prophète - صلى الله عليه و سلم -
a en effet dit : « …mais le demandeur est tenu de fournir la preuve ».
La preuve est tout ce qui fait apparaître la vérité tels que les témoins, les indices matériels, etc.
« Le serment est imposé à celui qui nie la chose » :
Quand le demandeur ne peut pas fournir de preuve, le défendeur doit jurer que la prétention du demandeur n’est pas fondée.
Leçons tirées de ce Hadith
- La loi islamique protège avec un grand intérêt les biens des gens et leurs sang,
le Prophète - صلى الله عليه و سلم -
a dit : « Si l’on reconnaissait aux hommes le bien fondé de toutes leurs prétentions, les uns manqueraient certes pas de
revendiquer les biens et la vie des autres ».
- Si le demandeur fournit une preuve du bien fondé de sa requête, les fins de la demande lui sont adjugées,
conformément à ce qu’à dit le Prophète
- صلى الله عليه و سلم - :
« mais le demandeur est tenu de fournir la preuve ».
- Celui qui nie l’accusation du plaignant est tenu de prêter serment.
- Quand le défendeur décline le serment, le juge décidera en faveur du demandeur.
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما
Biographie succincte
'Abd Allah Ibn 'Abbâs ibn 'Abd al-Mouttalib le Hâshimite
- رضي الله عنه -
Narrateur des Hadith 19, 33, 37 et 39
Il était le cousin du Prophète - صلى الله عليه و سلم -.
Il naquit à La Mecque, au vallon d’Abû Tâlib,
3 ans avant l’Hégire. C’était à l’époque où les Musulmans subissaient un embargo
qui était imposé par les Mecquois.
L’Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم -
invoqua Allah en sa faveur en disant :
« Seigneur ! Rends-le versé dans la religion et enseigne-lui la science
de l’interprétation
( du Qour’an ) »
‘Omar Ibn al KHattab - رضي الله عنه -
aimait sa compagnie et s’aider de sa science
et de son grand esprit. Il mourut à Tâif, où il fut enterré en l’an 71 de l’Hégire.